Joseph Pierre Fernand Richard (19 février 1915 - 20 février 1944) était le fils de Fidèle à Francis Richard et de Ludivine Goguen, de Rogersville. Il était un des membres fondateurs de la Caisse Populaire de Rogersville. Il joignit le Corps d’Aviation Royale Canadienne durant les premières années de la Deuxième guerre mondiale. Il fit la traversée de l’Atlantique en décembre 1941. Au début de 1942, alors que les escadrons étaient en voie de création, les aviateurs suivaient des cours de formation. Homme d’action, Fernand trouva cette période de retour sur les bancs d’école très difficile comme en fait foi ses lettres de février à juillet ’42.
Le 425e Escadron : Alouettes, premier escadron canadien-français fut formé le 25 juin 1942. Fernand s’y joignit vers le 6 juillet 1942 (Voir lettres du 12 et 13 juillet ’42). Comme nous ne possédons aucune lettre entre juillet ’42 et juillet ’43, nous ne savons pas quelles activités il eut avec cet escadron, ni les raisons qui l’ont mené à quitter le 425e pour se joindre au 427e.
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Histoire de
l'Escadron 425 |
Le 427e Escadron , l’escadron de bombardement : Lion, fut formé le 7 novembre 1942. D’après son journal de bord, Fernand rejoignit cet escadron le 7 juin 1943. Dans ce journal, on peut lire le commentaire d’évaluation suivant : "Very keen at his job. " En 1943, l’unité déménagea à Leeming dans le North Yorkshire. C’est à partir de cette base qu’il exécuta ses 26 missions. Il partit pour sa dernière mission sur Leipzig durant la nuit du 19 au 20 février, le jour de son 29e anniversaire de naissance. Ciblé par un chasseur de nuit Allemand, il ne devait pas en revenir.
CorrespondanceUn bon nombre de lettres de Fernand à ‘Mam’, ‘Pap’, et Maria sa sœur ont été conservées et la famille a bien voulu les partager avec nous. Nous leur en sommes reconnaissants. Malheureusement, les lettres échangées entre le 13 juillet ’42 et le 2 décembre ’43 qui couvrent les débuts de ses missions de bombardement jusqu’à sa vingt-deuxième mission ne nous sont pas parvenues. Nous savons d’après ses lettres qu’il écrivait également à France, son frère, ainsi qu’à Yvon qui était en Angleterre, et à d’autres parents et amis, mais ces lettres ne nous sont pas parvenues non plus.
Dans cette correspondance, des thèmes reviennent souvent. On trouvera ici une analyse de ces thèmes. Même si cette analyse n'est pas complète, elle réussit à révéler un portrait facinant de cette attachante personnalité.
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Histoire de l'Escadron 427
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Missions accomplies au sein du 427e Escadron
Dans ses lettres du 2 décembre '43 au 15 février '44, Fernand parle brièvement des 'visites' qu'il a rendues à Hitler dans ses raids sur Berlin.
Nous possédons deux sources de renseignements beaucoup plus détaillées de ses activités. Il s'agit premièrement de son journal de bord. Ce journal contient les détails de tous ses exercices de vol, de tir, et de vols de reconnaissances qui meublaient ses journées. Les entrées particulièrement intéressantes sont celles de chacune de ses 25 missions réussies. Elles donnent les détails de date et heure de départ, durée de la mission, du type d'avion, de qui était le pilote. Les remarques sont particulièrement intéressantes. Elles décrivent la charge de bombes, la météo, le tir anti-aérien et l'opposition de chasseurs allemands. Les entrées en noir sont des vols de jour, celles en rouge, des vols de nuit. La très grande majorité des vols étaient pilotés par Sergent Olsvik, du Manitoba. Un tour consistait en trente missions complétées. Fernand voyait venir avec un certain soulagement la fin de son tour, et il espérait par la suite devenir instructeur dans une unité d'entraînement. Olsvik, pour sa part désirait atteindre quarante-cinq missions. En suivant le lien ci-contre, vous trouverez les concordances existant entre les entrées du journal de bord de Fernand et celles du journal de l'Escadron 427. |
Raconte-moi Rogersville...